Investissement
Profitez-vous à plein de votre CELI?
Il se peut que la gestion de votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI) soit devenue routinière. Tant mieux, parce que cela veut dire que vous n’avez pas de mal à épargner en fonction de vos objectifs financiers. Cependant, vous pourriez peut-être tirer davantage profit de votre CELI.
Voici quelques conseils et stratégies en ce sens. Peut-être que l’une ou l’autre de ces suggestions vous sera utile, à vous ou un membre de votre famille, dès maintenant ou dans le futur.
Cotisations et retraits
Éviter les pénalités. Déposer dans votre CELI plus que la cotisation maximale vous vaudra une pénalité. Celle-ci sera de 1 % sur le montant excédentaire, et ce, pour chaque mois qu’il y aura surplus. Pour éviter la pénalité, notez soigneusement vos cotisations et vos retraits. Vous ne trouverez pas toujours sous l’onglet « Mon compte » du portail de l’Agence du revenu du Canada (ARC) la mise à jour comportant vos plus récentes transactions.
Utiliser le REER. Déposer chaque année le remboursement auquel vous donne droit votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est une bonne façon de bâtir votre CELI.
Choisir le moment du retrait. La fin de l’année approche. Si vous songez à retirer une somme de votre CELI dans les premiers mois de la nouvelle année, faites-le plutôt avant la fin de décembre. Vous pourrez ainsi renflouer votre compte dans l’année à venir au lieu d’attendre à l’année d’après.
Planification de la retraite
Prévoir la nécessité de recevoir des soins de longue durée. Au cours des années précédant votre départ à la retraite, vous pouvez investir davantage dans votre CELI dans l’éventualité où vous auriez besoin de soins de longue durée. Si jamais vous n’en avez pas besoin, vous pourrez léguer les actifs à vos héritiers.
Utiliser stratégiquement les retraits. Pendant la retraite, si vous souhaitez reporter les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) ou de la Sécurité de la vieillesse (SV) afin qu’elles soient plus considérables plus tard, le CELI pourra vous aider à financer votre train de vie jusqu’à ce que vous commenciez à recevoir ces prestations.
Les retraités qui se retrouveraient autrement dans une tranche d’imposition supérieure qui entraîne une récupération de la SV peuvent retirer de l’argent de leur CELI et ainsi bénéficier d’un revenu non imposable, ce qui leur permettra d’éviter ou de réduire le montant de cette récupération.
De même, alors que des revenus provenant d’autres sources risquent de vous placer dans une tranche d’imposition supérieure, vous pouvez puiser dans votre CELI un revenu de retraite additionnel.
Continuer à investir. Si vous continuez à toucher des revenus durant votre retraite, vous pouvez en déposer une part dans votre CELI dont la croissance sera exempte d’impôt.
Planification successorale
Il se peut que votre premier réflexe soit de choisir un proche comme bénéficiaire de votre CELI, et c’est peut-être très bien ainsi – mais pas toujours.
Désigner le conjoint ou la conjointe. Si vous prévoyez céder votre CELI à votre partenaire, en faire le titulaire remplaçant, ou titulaire successeur, peut être le meilleur choix. De cette façon, votre partenaire pourra tout simplement reprendre à son compte votre CELI. Si vous le désignez à titre de bénéficiaire, votre partenaire sera assujetti à un protocole administratif, devra déposer un formulaire et pourrait subir des conséquences fiscales.
Penser aux avantages fiscaux pour votre succession. Certaines personnes pourraient souhaiter léguer leur CELI à leur succession pour l’aider à faire face aux obligations fiscales liées à l’héritage. Si vous voulez laisser de l’argent à une œuvre de bienfaisance, le fait de nommer celle-ci bénéficiaire permet à votre succession de réclamer un crédit d’impôt pour ce don.
Sachez qu’au Québec, on ne peut désigner un rentier remplaçant ou un bénéficiaire sur le formulaire du CELI que si le compte est financé par une société d’assurance, comme un fonds distinct. On peut nommer les bénéficiaires du CELI par testament.